André Fougeron est un peintre français né le
1er octobre 1913 à Paris et mort le
10 septembre 1998Biographie
Autodidacte, André Fougeron se fait remarquer dès les
Années 1930 par sa participation, avec
Édouard Pignon notamment, au groupe des "indélicats". Libéré des obligations militaires, il s’engage en
1935, avec son ami Boris Taslitzky, dans le mouvement de la Maison de la Culture dirigée par
Aragon.
Jean Cassou le retient pour figurer dans son exposition "l’Art cruel" en cette fin d’année
1937 où, après avoir songé à s’engager dans les Brigades internationales, il estime que son rôle est de témoigner en peintre. Il en sortira trois toiles dont deux seront exposées, "Espagne martyre" (
Tate Gallery, Londres) et "Mort et faim, Espagne". En
1939, il adhère au Parti communiste.
Fait prisonnier sur le front de Belgique, il parvient à rejoindre la Zone libre avant de se réinstaller à Paris et transforme son atelier en imprimerie clandestine. Il participe dans les années 1941 à 1943 aux expositions "Vingt jeunes peintres de tradition française" avec, entre autres, Bazaine, Estève, Grüber, Lapicque, Le Moal, Manessier, Pignon, Tal Coat.
André Fougeron reçoit en 1946 le Prix national de peinture. La toile "Les Parisiennes au marché" (musée d'art moderne de Saint-Étienne) exposée au Salon d'automne en 1948 et son article-manifeste "le peintre à son creneau" le propulsent chef de file du "nouveau réalisme français" qui se veut dans la continuité de la peinture d'histoire à vocation sociale (Poussin, Le Nain, Courbet). S'engageant dans la voie du Réalisme socialiste, Fougeron participe ainsi à la campagne menée contre le "Portrait de Staline" par Picasso publié par Aragon dans "les Lettres françaises" en 1953.
Il laisse une oeuvre de toiles, lithographies, aquarelles, dessins, présentes dans les musées tant nationaux qu’étrangers (de New York à Moscou) et des mosaïques-céramiques pour la cité technique de Sète ou des écoles de Pantin et Ivry-sur-Seine.
Expositions personnelles
- 1968 - Musée Pouchkine, Moscou
- 1973 - Espace des Cordeliers, Châteauroux
- 1978 - Städtische Kunsthalle, Recklinghausen
- 1987 - J. Dutko, Paris
- 1994 - Rivages, Rennes
Lien externe